Mythes en ostéopathie et plus

Mythes_vs_realite

Il nous semble important d’aborder quelques mythes qui continuent de circuler. Soyez prêts à remettre en question certaines de vos croyances !

Ce sont des abus de langage, mais qui restent très présent dans l’imaginaire collectif !

Ces termes sont totalement faux, nous parlerons plutôt de perte de mobilité locale. Les manipulations ne « remettent pas en place », mais permettent de regagner de la souplesse, du mouvement, de « libérer les tensions ».

Votre corps est fait pour bouger ! C’est ce qui ressort aujourd’hui des dernières études scientifiques. Les douleurs ne sont pas en lien avec nos postures. Vous aurez beau avoir la meilleure ergonomie possible à votre poste de travail, il est impossible de rester 7h d’affilé dans la même position ! Faire des pauses régulières et mettre en place des exercices de mobilité est primordial.

Nous sommes tous physiquement différents, et les morphologies « voûtées » ou « cambrées » ne sont pas forcément associées à l’apparition de douleurs !

L’hydratation est importante, mais comme au quotidien ! Il n’y a aucune raison de boire plus que de raison. Il en est de même pour cette recommandation de pause dans votre activité, de peur de faire « bouger le traitement » ou de perdre le bénéfice de la séance !

Vous serez bien obligé d’aller travailler le lendemain dans certains cas, et cela même si votre métier est physique. Nous intervenons aussi en milieu sportif, et recevons des patients parfois avant, pendant et juste après les épreuves…

Vivez normalement après votre séance d’ostéopathie !

On associe souvent l’impact de la course à une usure prématurée des disques et ménisques, et l’apparition d’arthrose. Les dernières études dans le domaine déconstruisent ces fausses croyances !

Une activité modérée sera même favorable pour les structures articulaires en question, par rapport à une population sédentaire. Il faut évidemment respecter certaines conditions : absence de surpoids, absence d’atteinte articulaires préexistantes, entrainement progressif et en respectant des temps de repos entre les séances, équipement et terrain adapté…

On entend souvent ce conseil « généralisé » à l’ensemble des patients. Effectivement, la gravité et le poids du corps se font moins ressentir dans l’eau, et la pratique de la nage est donc théoriquement bénéfique. Cependant, selon la technique et les douleurs du patient, la natation ne sera pas forcément recommandée : certaines nages (crawl, brasse, dos) peuvent être inadaptées en cas de douleurs cervicales, lombaires ou d’épaule par exemple. Et il faut avant tout apprécier d’aller à la piscine et aimer le contact de l’eau !

Sources :

Alentorn-Geli E, Samuelsson K, Musahl V, Green CL, Bhandari M, Karlsson J. The Association of Recreational and Competitive Running With Hip and Knee Osteoarthritis: A Systematic Review and Meta-analysis. J Orthop Sports Phys Ther. 2017 Jun;47(6):373-390. doi: 10.2519/jospt.2017.7137. Epub 2017 May 13. PMID: 28504066.

Khan MCM, O’Donovan J, Charlton JM, Roy JS, Hunt MA, Esculier JF. The Influence of Running on Lower Limb Cartilage: A Systematic Review and Meta-analysis. Sports Med. 2022 Jan;52(1):55-74. doi: 10.1007/s40279-021-01533-7. Epub 2021 Sep 3. PMID: 34478109.